Redonner à l’œuvre son intégrité, sans jamais trahir son histoire
Redonnez éclat, stabilité et profondeur aux œuvres anciennes ou endommagées
Élimination en douceur des salissures, poussières et vernis jauni sans agresser l’œuvre
Réparation des toiles abîmées et consolidation sur support neuf si nécessaire
Inventaires du patrimoine peint complets avec dossiers photos, historique et constats d’état
Conseils, rapports d’intervention, bonnes pratiques pour protéger vos œuvres sur le long terme
La plupart du temps, les tableaux sont peints sur des supports encollés de colles animales (poissons, lapins), puis d’une sous-couche d’apprêt (gesso, plâtre) avec des couleurs faites de pigments naturels (tableaux anciens) ou synthétiques (principalement) à partir de la révolution industrielle de la deuxième moitié du XIX° siècle : c’est la couche picturale (ou le film peint) qui est souvent recouvert de vernis, eux-mêmes réalisés à base de résine naturelles (ou synthétiques pour les plus récents).
C’est un épiderme fragile qui nécessite une grande attention et un grand soin ; des étapes indispensables permettent de réaliser depuis quelques décennies, de véritables miracles tout en respectant la déontologie de réversibilité et de durabilité des interventions de restauration.
Etapes de la restauration de la Ste Famille avec des religieux en prière, Dieu et le St Esprit, tableau de l’Eglise Notre-Dame de Cuisery. La toile était punaisée sur une planche et la peinture dans un état grave (perte d’adhérence de la peinture à la toile, pliures, nombreuses pertes d’écailles de peinture, fort encrassement, vernis oxydé, repeints anciens oxydés, lacune totale du bord droit), c’est un bon exemple de restauration car il présente un catalogue de dégradations de base d’une huile sur toile mal conservée. Restauration 2009 co-financée par la Mairie de Cuisery (71), les Monuments Historiques de Bourgogne (DRAC Dijon) et la Fondation du Patrimoine (donateurs Privés)
Il provient généralement du carbone des foyers de cheminée ouverts, des bougies et cierges, des radiateurs, de la pollution urbaine.
Elie et l’ange par Adelaïde Wagner Sallès (vers 1840/50) est un tableau qui avait longtemps été conservé dans une chapelle souffrant d’infiltrations d’eau, de passages de pigeons et d’un fort dégagement de cierges. Sa face peinte comme sont revers étaient très fortement encrassés. Il a été procédé à des sondages afin de déterminer quelle solution utiliser tout en préservant les belles teintes d’origine. L’œuvre a ensuite été classée au répertoire des Monuments Historiques et cette restauration a remporté le prix départemental des Métiers d’Art 2016 (CMA de Bourgogne).
Portrait d’Elisa Boisard-Riverain par Adelaïde Cochet, dite Melle de St Omer, 1832
Ce tableau souffrait d’un fort encrassement lié au chauffage et au tabagisme ; il avait sous ces couches, une dernière couche de vernis jaune qui occultait les magnifiques contrastes. Certainement un des derniers tableaux de cette peintre décédée en février 1833.
Elisa porte une robe de bal blanche à manches gigot typique de l’époque romantique ; le portrait lui a sans doute été offert pour sa majorité. Adelaïde Cochet était une grande portraitiste qui possédait son propre atelier de peinture, ce qui était encore très rare au début du XIX°s.
Portrait du tsarévitch Paul 1er de Russie (le grand-duc Pavel Petrovitch avec l’étoile de l’ordre de St André) par Jean-Louis Voilles (1744-1796).
Il existe d’autres versions (plus petite ou d’après cette version) de cette huile sur toile. Ce grand peintre français a passé l’essentiel de sa carrière en Russie entre 1771 et 1804.
Henri IV assiégeant la forteresse des ducs de Savoie à Montmélian, atelier de Franz Pourbus, avant 1610
Intéressante peinture de propagande politique…l’artiste a fait de nombreuses erreurs qui indiquent qu’il n’a pas assisté au siège mais l’a imaginé d’après des descriptions ! La forteresse n’a par exemple été détruite que suite à un second assaut de Louis XIV ! Présence de dos au centre de Lesdiguières, dernier connétable de France et duc de Pont de Veyle. Le nettoyage des huiles sur bois de qualité donne toujours des résultats très appréciables.
Portrait de Jean-Bernard de L. Ecuyer de Catherine de Médicis, en 1559 par Corneille de Lyon.
Portrait de Marie Mancini (1639-1715)
Premier amour de Louis XIV, d’après Jacob Ferdinand Voet. Elle était l’une des nombreuses nièces du cardinal Mazarin, dites les « Mazarinades » qu’il avait présenté au roi, en espérant lier les deux familles.
L’œuvre du XVI°s siècle
Cette belle œuvre du XVI°s siècle, Diane découvrant la grossesse de Calliste, par un anonyme flamand, a été, parait-il martyrisée par un ancien propriétaire qui essuyait ses cannes de billard sur les seins de Diane ! Le résultat est qu’une usure avait entraîné une restauration mais les repeints anciens à l’huile se sont oxydés et sont devenus très visibles. Il était donc nécessaire de nettoyer et consolider l’ensemble de l’œuvre, tout en dérestaurant les précédentes retouches, ce qui a permis une reconstitution grâce aux éléments encore visibles.
Portrait de J Rensburg junior peint par H JB Jolly en 1838
Ce Portrait de J Rensburg junior peint par H JB Jolly en 1838 portait des repeints fantaisistes très débordants qui cachaient de très jolis détails (arbres à gauche monochromes qui cachent des jeux d’ombre et de lumière, des branches et des feuilles de teintes variées ; rideaux dont les motifs brodés sont recouverts de repeints oxydés sans justification d’une lacune en dessous, etc.) et le visage était déformé sur le front par une ancienne pièce posée avec une colle trop forte qui a déformé la toile, avec un mastic cassé et lacunaire ; il a été procédé à une dérestauration face et revers, une remise à plat de la surface de la toile et des réintégrations cohérentes avec des matériaux durables et réversibles.
Ce Portrait d’Henri IV sans doute issu des ateliers du Louvre aux environs de 1595/1600 a été victime d’une dizaine de perforations et les yeux du roi ont été griffés intentionnellement. En écho à l‘idée révolutionnaire du « regard blessé du citoyen à la vue de l’image d’un roi » qui avait justifié la destruction des statues des rois sur les grandes places de Paris. Pour reconstituer ses yeux, un travail de recherche a été fait autour des portraitistes officiels du roi afin de lui donner la bonne teinte (bleue) et une expression fidèle à l’esprit du vert galant.
Les Portrait d’Amélie D. et de son fils Achille ont été peints en 1865 par la grande portraitiste Louise Desnos, puis ils sont parvenus à leurs descendants dans un état de dégradation : perforations en formes de lunettes autour des yeux et sur le nez et la bouche pour Amélie et crayonnés noirs ajoutant des moustaches, des barbes et des rides sur le front. Ces œuvres étaient conservées dans une maison qui a connu une occupation des armés prussiennes en 1871…donc ils étaient restés dans cet état depuis très longtemps.
Portrait d’Eulalie M. a été peint en 1864 par Alexis Bafcop
Ce Portrait d’Eulalie M. a été peint en 1864 par Alexis Bafcop, un artiste du Nord de la France qui réalisait également des personnages en 3D de géants du Carnaval de Cassel encore visibles aujourd’hui au Musée des Flandres.
Longtemps conservé dans des armoires à confitures, des petits rongeurs se sont servis du dos comme lieux d’aisance, elles ont grignoté la toile et des enfants ont achevé de l’outrager en griffant le visage…Un nettoyage d’une œuvre permet également de bichonner le cadre afin de lui redonner sa luminosité d’origine.
Ce charmant Christ orant dans une couronne de fleurs, œuvre de dévotion privée, anonyme du XVIII° siècle de Beaune, a été très longtemps mal conservé dans un grenier, donc la sous-couche de colle a été délavée et la peinture a perdu sa cohésion avec le support. C’est un cas typique qui nécessite de ne pas trop attendre avant d’intervenir puisque chaque mouvement du support peut entraîner de nouvelles pertes de matière picturale.
Ce tableau de Georges Mathieu des années 1940 a été réalisé avec des techniques mixtes pour créer un effet esthétique voulu par l’artiste (utilisation d’un noir de bitume de Judée d’aspect craquelé et brillant en contraste avec le reste de l’oeuvre, sans doute une détrempe) ; il a donc été restauré avec deux techniques de réintégration des lacunes réversibles : les pigments Restauro pour le noir et l’aquarelle pour toutes les teintes minérales non vernies.
Ce double Portait de Pierre et Paul Guillot, peint par Amélie Legrand de St Aubin en 1828 a souffert de problèmes de matériaux de mise en œuvre, principalement de l’usage d’un pigment noir appelé « bitume » défectueux (il est responsable de la dégradation du célèbre « radeau de la Méduse » de Théodore Géricault conservé au Louvre). C’est un problème irréversible (des craquelures en cuvettes se forment à cause d’un séchage trop long de ce pigment extrait du pétrole) mais il est possible d’harmoniser ces défauts pour une meilleure lecture du tableau.
Cette icône de la Vierge Patytera était encrassée en surface et son revêtement d’ornement (l’oklad en argent et étain argenté) s’est naturellement oxydé. Le vernis des icônes est souvent fabriqué à base d’œuf, donc il s’oxyde facilement (et pas seulement à cause de l’usage de cierges dans leur périmètre de conservation). Un nettoyage permet de mieux apprécier l’œuvre, toutefois attention, dans certains cas le sujet peut être sensible car certaines icônes ont été bénies donc il faut s’assurer auprès des autorités religieuses pour avoir l’autorisation de retirer ce vernis « consacré » !
Un savoir-faire rare, une confiance méritée
Depuis plus de 20 ans, notre atelier redonne vie aux œuvres d’art avec passion, rigueur et respect des normes muséales. Chaque intervention est pensée comme un dialogue entre le passé et le présent — entre la mémoire d’une œuvre et la main du restaurateur.
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Ecole du Louvre – Ministère de la culture
Chaque geste est mesuré, chaque produit choisi pour sa stabilité et sa réversibilité.
Méthodes conformes aux pratiques des plus grandes institutions culturelles.
Écoute, transparence et conseils adaptés à chaque œuvre et à chaque client.
Conservation sécurisée, confidentialité assurée pour les collections privées.
Un savoir-faire maîtrisé, nourri de passion et de projets uniques.
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